Mais, qui prend l’eau ? Il n’y en a plus !
Une randonnée contée et chantée ? Oui mais pas que… C’est assurément la quête cruciale d’une lavandière à la poursuite du bien devenu le plus précieux qui soit pour elle, pour nous : l’EAU.
Une dystopie, illustration d’un présent déjà bien sombre ? Oui mais pas que… Une fable qui nous éclaire avec bienveillance : ce n’est pas dans les larmes du monde qu’il faut chercher, mais dans les larmes du monstre. Rien n’est perdu !
Une pétillante conférence débute le spectacle : atomes, molécules, états de l’eau, interrompue par une lavandière.
Nous la rencontrons alors qu’elle arrive au lavoir pour y laver ses draps ; mais pas une seule goutte d’eau. C’est alors qu’un oignon facétieux surgit (L’oignon fait la force !) ; il accompagnera la Lavandière dans ses rencontres : un dragon glouton, deux crocodiles, trois castors …
Le Dragon : « Lavandière, va jusqu’au bout du cours de l’eau : tu pourras faire tiennes toutes les larmes du monde. Cela devrait suffire pour ta lessive. »
Flûte traversière, boite à tonnerre, shruti box, kazou, ocean drum, wah-wah tubes, sansula : chaque instrument illustre son personnage. De par son jeu malicieux, Angéline donne une couleur particulière à chaque scène.
Sans oublier le chant : deux voix en direct se marient dans des chants profonds, traditionnels (français, bulgare, italien, togolais) et des compositions originales mâtinées d’un peu de jazz.
La mise en scène de Gilles Lapray éclaire une écriture double où se croisent le parcours conté d’une lavandière et des conférences scientifiques menées tambour battant par deux personnages excentriques.
L’espace scénique est parsemé de pavés de bois, ronds comme les galets imaginaires d’une rivière asséchée : une scénographie épurée qui renouvelle des situations soulignées par les jeux de lumière de Jean-Marie Jobard.
La mise en scène épurée de Gilles Lapray offre différents niveaux de lecture, touchant ainsi les enfants comme les adultes. Angéline Riès, magicienne des sons (…) mêle sa voix à celle de Christine Laveder (…). Un grand moment de découverte.
Le Journal de Saône et Loire (25 avril 2025)
Durée : 45 min environ
Public : tout public dès 6 ans
Jauge recommandée : jusqu’à 100 personnes, selon installation
Plateau recommandé : ouverture 5m, profondeur 4 m
Montage : 2h00
Démontage : 1h30
Lumière : En salle, plusieurs Par 1000 face
Sur scène : plusieurs PC 500